Comment cela se passe ? Après deux mois et demi de grossesse, les médecins ont recours à un curetage car la technique de l’aspiration n’est plus suffisante. Cet acte consiste, après dilatation du col, à « vider » l’utérus à l’aide d’une curette (d’où son nom !) pour racler la muqueuse utérine. Il est lui aussi pratiqué sous anesthésie générale, nécessitant une journée d’hospitalisation.
A un stade plus avancé, les médecins peuvent provoquer l’évacuation de l’œuf à l’aide du RU 486. Utilisé également pour les interruptions médicales de grossesse, ce médicament déclenche le décollement de l’œuf. Après deux jours de traitement, les contractions sont ensuite provoquées par une perfusion d’
ocytocine.
Autre option : l’accouchement peut être déclenché par des
prostaglandines données à la maman par voie orale ou vaginale.
En cas de mort fœtale in utero (à plus de 4 mois et demi de grossesse), les mamans doivent se préparer à vivre un véritable accouchement. Situation d’autant plus délicate qu’elles vont mettre au monde un bébé sans vie. Par mesure de précautions, l’accouchement est déclenché assez rapidement à l’hôpital. Les médecins peuvent avoir recours aux prostaglandines ou au RU 486, complété par une perfusion d’ocytocine pour provoquer le travail. On peut aussi proposer une péridurale aux mamans pour les soulager, à savoir que l’anesthésie générale se fait de plus en plus rare.
Les parents ne sont pas seuls. L’équipe médicale est là pour les accompagner tout au long de l’accouchement et, s’ils le souhaitent, ils pourront voir leur bébé à la naissance. Mais ce n’est jamais une obligation et les choix sont respectés.
Propos reccueillis sur infobébé